Le stress: meilleur ennemi de vos nuits
Nous passons un tiers de notre vie à dormir. Période indispensable de régénération du corps et de l’esprit. Un mauvais sommeil peut donc avoir de lourdes conséquences sur la santé. D’où vient ce trouble? Les somnifères sont-ils la solution?
Quelle est la cause principale des problèmes de sommeil?
Tout stress chronique perturbe le bon fonctionnement de l’organisme et il est un des facteurs déclenchant non négligeable des troubles du sommeil. Aujourd’hui, cette réponse personnelle et instinctive à des agressions extérieures est entretenue par des surcharges de travail, des pressions sociales, des contrariétés, etc. Ainsi, une personne stressée peut développer un état anxieux qui est caractérisé par une activité cérébrale intense et continue, ce qui peut perturber les différentes phases de sommeil.
Cela peut-il conduire à des pathologies plus graves?
Le sommeil occupe presque le tiers de notre existence et la réussite des deux autres tiers dépend de sa qualité. Car, c’est le moment où des processus biochimiques de réparations cellulaires se mettent en place, que nos défenses immunitaires se constituent et où la mémoire s’imprime.
Un manque de sommeil favorise des troubles responsables d’une mauvaise perception des choses, d’une hypersensibilité avec des ressentis beaucoup plus négatifs que positifs, d’une baisse de l’immunité ou des troubles métaboliques (prise de poids, augmentation des pathologies cardiovasculaires).
On pense tout de suite aux somnifères comme traitement, mais cela est-il la bonne solution?
Pas forcément, car les somnifères modifient l’architecture du sommeil et celui-ci ne sera pas de qualité égale à une nuit sans médication chimique. Ainsi, le risque est grand de vous sentir au réveil peu reposés.
De plus, l’usage des somnifères ne règle en rien un problème de fond qui souvent nécessite une meilleure hygiène de vie. Croire qu’un médicament puisse traiter et régler des problèmes qui demandent des actions et des solutions concrètes représente trop souvent un moyen de facilité avec des risques de tolérance et de dépendance non négligeables. En effet, nombreux sont les personnes qui ne peuvent plus se passer de somnifères alors que leurs durées d’utilisation sont en théorie limitées à 2-3 mois.
Que faut-il faire alors pour régler le problème de fond?
La première solution est d’agir! Agir sur son hygiène de vie: diminuer les substances excitantes au quotidien comme le café, la cigarette, les sucres rapides et surtout pratiquer de l’exercice physique. Faire du sport est un excellent antistress qui ne coûte presque rien et qui est sans effets secondaires, car durant sa pratique, le corps secrète des endorphines qui activent le système nerveux végétatif, ce qui fait chuter le taux d’adrénaline et calme l’ensemble des symptômes d’excitation que cette hormone déclenche en nous. Des techniques de respiration, de méditation et de relaxation sont aussi très utiles pour s’apaiser. Par exemple, compter jusqu’à 10 en respirant lentement et profondément permet au cerveau de se déconnecter. Enfin, il existe les traitements naturels: tels que les tisanes ou les comprimés à base de plantes sédatives comme le tilleul, la passiflore ou la valériane qui ont des vertus sédatives et permettent aux muscles de se relaxer, ce qui aide à s’endormir. Les médicaments homéopathiques sous formes liquides représentent également des alternatives très intéressantes, car ils ne présentent pas d’interactions médicamenteuses ou de risques de dépendance. Prenons l’exemple suivant: vous avez froid, soit vous prenez un chalumeau pour vous réchauffer soit un ventilateur à air chaud. C’est un peu la différence entre les somnifères et les médecines complémentaires.
2019 - MR